Du 18 juillet au 29 août 2015
Vernissage : Le samedi 18 juillet de 15h00 à 17h00
Résidence d’artiste Hantsport
Sarah Thibault : Regardez pas le ménage
Il y a peu d’opportunités pour des artistes canadiens émergeant qui sortent du milieu académique. Il est pénible de gagner sa et vie tout en maintenant une pratique artistique constante. Lorsque j’ai gradué, j’ai dû jongler avec un emploi au DIA Art Foundation et la poursuite de ma carrière artistique. En tant que professeur, je considère qu’il s’agit d’un obstacle considérable pour les étudiants en art fraîchement gradués. C’est précisément pour cette raison que j’ai mis sur pied ce programme de résidence, afin d’offrir une opportunité à un artiste en début de carrière : un espace et suffisamment de temps pour se concentrer sur une production en vue d’une exposition.
Nous avons donc lancé un appel à candidatures et avons reçu une vingtaine de candidatures de divers coins du monde. Nous avons choisi Sarah Thibault parmi plusieurs candidats prometteurs parce que nous sentions que c’était elle qui correspondait le mieux à ce que l’on cherchait. La résidence fut un grand succès et nous sommes fiers d’avoir pu soutenir Sarah dans ce projet d’exposition.
Les fonds qui ont rendu possible cette résidence gratuite ont été amassés grâce à via Indiegogo. Art Mûr a gracieusement offert d’accueillir l’exposition, ce qui était une composante essentielle de l’initiative. Il est incertain si ce projet pourra être répété dans le futur puisque nous dépendons d’un financement instable, mais une chose est sûre : cette première expérience fut positive.
La résidence d’artiste Hantsport souhaite remercier Art Mûr, Gillian McCain, Joshua Maden, Anne Evans, et tous les donateurs et donatrices qui ont contribué à la campagne. Sans leur soutien, il n’aurait pas été possible d’offrir cette opportunité.
Colleen Wolstenholme 2015
Sarah Thibault s’intéresse aux codes sociaux permettant d’associer des objets à leur zone d’appartenance sociale. Elle intègre à son travail des éléments décoratifs emblématiques d’une certaine culture sociale— notamment le mobilier, le vêtement, la joaillerie et l’orfèvrerie. Thibault les transforme afin de souligner leurs repères visuels et crée d’efficaces symboles d’une économie du prestige. Le résultat rappelle bien souvent les œufs impériaux Fabergé, symbole de la richesse et de la puissance de l’Empire russe à la fin du dix-neuvième siècle. Dans le travail de Thibault, néanmoins, les pièces ne célèbrent pas ouvertement la richesse, mais questionnent plutôt les codes sociaux qui hiérarchisent le rapport à l’objet et soulignent le désir de l’individu de s’y conformer – voire de s’y conforter.
Sarah Thibault vit et travaille à Québec (Québec)