Le projet est une réplique du premier satellite artificiel canadien, l’Alouette, lancé en 1962 en pleine course au développement spatial. Ce satellite, maintenant écrasé sur une voiture, rappelle la promesse ratée d’un avenir meilleur annoncé par la modernité. Il pourrait aussi représenter un Icare actuel dont la foi aveugle en la technologie le conduirait à sa propre chute.
Brandon Vickerd est artiste, professeur de sculpture et président du département d’arts visuels et d’histoire de l’art de l’Université York. Celui-ci positionne son travail artistique à la frontière entre les cultures savante et populaire. Agissant comme un catalyseur de pensée critique, ses œuvres font écho à la promesse ratée d’un futur moderniste fondé sur un progrès scientifique sans limite. À travers ses installations publiques, il propose des interventions ne se présentant pas délibérément comme de la sculpture, mais plutôt comme une anomalie s’insérant dans l’expérience quotidienne du spectateur.