Bone China

May 23 – June 20, 2009

Le projet Bone China émergea d’une réflexion sur la relation existante entre les propriétés esthétiques synthétiques et organiques. En fusionnant les deux, l’artiste a tenté de créer un objet hybride qui ferait allusion aux unes et aux autres sans pour autant tenir d’aucunes.

Chaque élément de Bone China (un jeu de mot qui, lorsque traduit littéralement, signifie porcelaine) est le résultat d’une interaction méditative et intuitive avec un os auquel de nouveaux volumes sont ajoutés petit à petit. Le processus est répété jusqu’à l’obtention d’une forme dans laquelle l’élément original et naturel se perd dans son équivalent artificiel et nouveau, et vice-versa. La finition, d’une blancheur immaculée, complète l’œuvre en masquant la texture particulière de l’os, en révélant un objet défiant toute catégorisation et en décourageant conséquemment toute tentative d’identification de la technique de réalisation, du matériau ou encore de la provenance dudit objet.

La pratique artistique de Bevan Ramsay consiste en une réflexion sur la possibilité de matérialiser des problématiques complexes en un objet, ainsi qu’en l’étude des relations formelles existantes entre les divers constituants dudit objet. Sa production ne propose aucun commentaire ou propos subjectif sur les sujets dont elle traite. Elle consiste plutôt en une tentative de matérialisation ou de métaphorisation de phénomènes complexes.

Les idées formelles sont au cœur de la pratique de Ramsay, tout en étant inséparables des matériaux et du processus créateur, ce qui, concrètement, résulte en une attention obsessionnelle accordée à l’unité conceptuelle. Alors que les concepts qu’il aborde dans son travail s’y retrouvent problématisés afin de créer autant de composés conceptuels, il demeure une intention de leur insuffler la cohésion d’un tout sémantique. De cette manière, les idées évoquées défléchissent et s’effondrent sur elles-mêmes de par le même procédé analytique et exploratoire.